Nous ne sommes pas tous égaux face à l’accès aux services de la vie courante, tout dépend où l’on habite. Combien de temps faut-il pour accéder aux services de la vie courante (boulangerie, collège, supermarché, médecin…) ? Une étude nationale menée par l’INSEE analyse les disparités de temps d’accès à ces services selon les territoires.
Réécoutez la chronique du mobilimag sur le 107.7 consacrée cette semaine à cette étude
Pour mener à bien cette étude l’INSSE a déterminé «un panier d’équipements ou de services» considérés comme essentiels dans la vie courante.
Ce « panier de la vie courante » regroupe à la fois des commerces (boulangeries,supermarchés…), des établissements d’enseignement (écoles, collèges, lycées), des services de soins de première nécessité, des services pour les personnes âgées ou les jeunes enfants.
L’étude révèle que les temps d’accès aux services dépendent fortement de la densité de population des communes. Le temps de parcours peut varier du simple au triple.
La moitié des Français vivant dans 3 000 communes, (sur un total de plus de 36.000) et accède à chacun de ces services en moins de 4 minutes.
En revanche, le temps double dans les territoires peu denses (6 minutes) et et pour 5% des français qui vivent dans 13 000 communes les plus éloignés de tout le, le trajet triple : au moins 10 minutes. Autrement dit, plus la commune est peuplé plus le temps d’accès aux services de proximité est court, même si elle n’est pas située en zone périrubaine. Les contrastes apparaissent entre les grands espaces urbanisés et le reste du territoire.
L’INSSE a ajouté dans son panier, de la vie courante d’autres services comme celui de la gare ou de la maternité, par exemple. Dans cette hypothèse, le temps de trajet augmente pour toutes les communes. Il est de 13 minutes pour les 1.800 communes rassemblées dans les gros pôles urbains métropolitains. Ensuite, plus on s’éloigne de la ville, plus le temps augmente jusqu’à atteindre 25 minutes pour les lieux les plus retirés.
Des disparités en fonction des régions
Dans certaines régions, plus d’un quart de la population est éloignée des services de la vie courante. Dans le peloton de tête des régions dans les lesquelles les habitants sont proche des services de proximité, on retrouve l’Ile-de-France (la quasi-totalité de la population accède aux principaux services de la vie courante en moins de 7 minutes). C’est aussi le cas des habitants des deux autres régions très urbanisées : Provence – Alpes – Côte d’Azur (95 %) et Nord – Pas-de-Calais Picardie (91 %). En revanche, seule la moitié des habitants de Corse bénéficient des mêmes conditions d’accès.
Le relief principale cause de l’accroissement des temps
Ce critère géomorphologique joue un rôle important pour certains territoires de montagne comme les Pyrénées, le sud des Alpes ou encore les Cévennes, en accroissant les temps de trajet.
Face à ces constats, quelles solutions ?
Les conditions d’accès des habitants aux services de proximité constituent un enjeu des politiques territoriales. Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) est chargé de concevoir et de conduire cette politique d’égalité d’accès aux services. Il développe notamment la mise en place des maisons de services au public. Le déploiement de ce dispositif de services mutualités doit permettre d’atteindre 1 000 maisons d’ici la fin 2017. La dématérialisation des services ou les services itinérants font également partie des pistes suivies.
L’intégralité de l’étude est a consulter ici