Bureaux, magasins ou encore façades de monuments devront être plongés dans le noir la nuit à partir du 1er juillet. L’arrêté a été publié mercredi au Journal Officiel. Une mesure à laquelle échapperont toutefois quelques zones touristiques dans Paris, Lyon, Marseille et 38 autres communes.
La fin de ces éclairages, souvent symboles criants de gaspillage d’électricité, doit selon le ministère permettre de réduire la consommation française de près de 2 térawattheures (Twh) par an, ce qui correspond aux besoins de 750.000 foyers.
Côté façades, toutes les illuminations de bâtiments non résidentiels devront cesser au plus tard à une heure du matin: « monuments, mairies, gares, tout ce qui n’est pas résidentiel », explique le ministère de l’Ecologie. Les hôtels et tout ce qui relève de l’éclairage public (lampadaires, éclairage des routes, etc.) ne sont pas concernés.Les vitrines de magasins devront elles aussi être éteintes à 1 heure ou « une heure après la fin de l’occupation de ces locaux » si celle-ci est plus tardive.
Enfin, les éclairages intérieurs des « locaux à usage professionnel » –bureaux par exemple– devront eux aussi être éteints au maximum une heure après la fin de l’occupation, le contrôle revenant à la mairie dans la plupart des cas.
Le ministère prévoit néanmoins des dérogations accordées par le préfet pour la veille des jours fériés, les illuminations de Noël, lors d’événements nocturnes locaux mais surtout « dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente ».
Quarante-et-une communes diverses et variées sont concernées par ces exceptions, parmi lesquelles Paris avec sept zones (Champs-Elysées, Butte Montmartre, rue de Rivoli, Place des Vosges…), mais aussi le centre touristique de Marseille ou de Nice, le Vieux Lyon, Chartres…
Les mesures doivent également permettre de réduire les impacts environnementaux (migration ou reproduction des animaux par exemple), voire sur les cycles humains du sommeil.
Le Syndicat de l’Eclairage, qui regroupe une cinquantaine d’entreprises de matériel électrique comme Legrand, a indiqué à l’AFP que, selon ses calculs, la baisse de consommation ne serait que de 0,5 Twh, soit quatre fois moins que ce qu’avance le gouvernement et à peine 0,1% de la consommation française.
Tout en « saluant » l’arrêté, la déléguée générale du syndicat, Elise Bourmeau, l’a jugé « toujours incomplet », appelant le gouvernement à « aller plus loin » en concrétisant des promesses formulées le mois dernier visant à favoriser les équipements électriques permettant d’économiser l’énergie.
source AFP