Les Français mettent en moyenne 50 minutes pour aller au travail et en revenir, une durée qui s’est allongée de 10 minutes en douze ans, et qui grimpe à 68 minutes pour les franciliens, selon une étude publiée par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES). Cette étude nous apprend également que 74 % des actifs utilisent une voiture 11 % empruntent les transports en commun, et 7% la marche à pied.
Les trajets se sont allongés depuis 1998. La DARES, le service d’études et de statistiques du ministère du Travail, a publié cette semaine les chiffres concernant les habitudes des Français pour rejoindre leur lieu de travail: « En 2010, les français ont consacré en moyenne 50 minutes par jour pour aller et revenir de leur domicile à leur lieu principal de travail. Cette durée, s’est accrue de 10 minutes depuis 1998 ».
L’étude précise par ailleurs que « la durée quotidienne de trajet est inférieure à la demi-heure pour 34 % des actifs comprise entre une demi-heure et une heure pour 31 %, et d’une heure ou plus pour 35 %. En 1998, davantage d’actifs en emploi faisaient un trajet de moins de 15 minutes par jour (17 % contre 13 % en 2010) alors que ceux dont le trajet était supérieur à 1 heure 30 par jour étaient moins nombreux (12 % contre 16 %) ».
Des trajets deux fois plus longs en région parisienne
Si les Français mettent en moyenne 50 minutes pour aller au travail et en revenir, la durée estimée est de 68 minutes pour les Franciliens. Les distances à parcourir sont plus courtes mais la vitesse est plus faible en raison des embouteillages notamment. C’est pratiquement deux fois plus que le temps mis dans des « petits pôles urbains » (moins de 500 emplois), où le temps moyen est de 35 minutes.
La voiture mode principal de déplacement
74 % des personnes qui se rendent à leur travail utilisent une voiture. Les transports en commun sont empruntés par 11 % des personnes en emploi. Entre 1998 et 2010, le recours aux transports en commun (15 % contre 11 %) et la marche à pied (17 % contre 7 %) ont baissé.
Un temps de déplacement plus court dans les semaines de travail aux durées journalières les plus faibles
Le temps de déplacement est fortement lié à l’organisation des horaires de travail. Cette étude permet de distinguer neuf cas-types : semaine standard, longue, de demi-journées, décalées vers le matin, vers l’après-midi/la soirée ou vers la nuit, fragmentée, aux journées courtes ou variées, peu travaillée. «Les personnes qui ont travaillé une semaine de demi-journées ou une semaine aux journées courtes (ou variées) ont un temps de trajet plus court que les autres (5) (environ 30 minutes)».
Les déplacements des femmes, moins longs mais avec plus de détours
Les temps de déplacement des femmes sont de 46 minutes contre 52 minutes pour les hommes. «Ces dernières travaillent, en général, plus près de leur domicile mais réalisent plus de déplacements quotidiens (pas uniquement professionnels) », précise l’étude. 24% des femmes contre 13 % des hommes effectuent habituellement un détour lors de leur trajet domicile-travail pour déposer un enfant, aller le chercher, faire des courses.
Les trajets domicile-travail, source de fatigue?
Les déplacements entre le domicile et le travail sont cités comme source de fatigue par 15 % des actifs seulement. Cette fatigue provoquée par les trajets apparait directement liée à la durée des déplacements. « Ainsi, à partir d’une heure de trajet quotidien, les personnes déclarent plus souvent être fatigués. Et c’est là où les temps de trajet sont les plus longs, à Paris et dans sa région, que les personnes se déclarent le plus souvent fatiguées par les trajets. C’est aussi parmi les cadres, essentiellement basés dans des zones urbanisées, notamment en île-de-France, que l’on retrouve une plus grande fatigue liée aux transports. Le mode de transport utilisé a aussi une influence significative : les personnes qui utilisent principalement le train (TER, Corail, TGV, train de banlieue) déclarent plus souvent être fatiguées à cause des trajets ».