Dans sa lettre de janvier 2014 intitulée « Sur le chemin de la sobriété énergétique : Engager les Français au-delà des écogestes », le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) en s’appuyant sur les chiffres de l’Observatoire Crédoc-Promotelec 2013, pointe, élément par élément les limites de la politique actuelle de réduction de la consommation énergétique des logements.
« L’ambition de faire régresser les consommations d’énergie suppose d’agir simultanément sur les technologies et sur les comportements », rappelle le Crédoc. Les Français doivent devenir les « acteurs » de bâtiments d’habitation et de travail plus efficients sur le plan énergétique et cela nécessite que les politiques d’incitation aillent « au-delà de l’appel aux écogestes ».
Pour le CREDOC, le tournant de la sobriété passe par l’innovation sociale
« l’urbanisme et la construction en vigueur aujourd’hui en France montrent les limites des approches stricement techniciennes du développement durable. Le débat sur la transition énergétique a établi que l’objectif de la réduction des consommations ne peut être atteint uniquement par l’innovation technologique, qui n’est pas d’emblée appropriable. Et les gains qu’elle génère sont en partie annihilés par les effets rebonds. Il en va de l’habitat comme de la voiture individuelle: plus la technique est économe, plus l’usage s’amplifie » détaille l’étude.
C’est bien à la question des modes de vie que renvoie plus centralement l’ambition de la transition énergétique. Or le mode de vie ne se réglemente pas. L’innovation technologique a besoin d’être irriguée par de l’innovation sociale, c’est-à-dire de l’expérimentation mobilisant des collectifs d’habitants ainsi que des collectifs de salariés » conclut le CREDOC.
Voir la dernière lettre Consommation et Modes de vie du CREDOC