Pour résoudre les problèmes environnementaux, les français semblent parier un peu sur la technologie et beaucoup sur la modification des modes de vie. C’est ce que nous apprend L’ADEME dans son dernier numéro de Stratégie & études.
Les Français relativisent, les apports des technologies, aussi vertes soient elles, dans la résolution des problèmes environnementaux. « Ils mettent plus largement en avant les changements à opérer dans leur vie quotidienne. Ainsi, 85 % des Français sont d’accord avec l’idée que « c’est d’abord en modifiant de façon importante nos modes de vie que l’on empêchera la dégradation de l’environnement, explique l’ADEME dans son numéro d’avril de Stratégie & études.
Dans le domaine de la mobilité, par exemple, « utiliser les transports en commun plutôt que la voiture » ou « ne pas se déplacer seul en voiture » sont considérés comme des comportements efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. 68 % des Français citent l’une ou l’autre de ces deux actions comme les plus efficaces.
Mais cette modification des modes de vie entraine dans le même temps des contraintes : Ainsi 53 % des Français déclarent qu’il leur serait difficile ou impossible de faire du covoiturage et 50 % qu’il en serait de même pour l’utilisation des transports en commun à la place de la voiture. La disponibilité d’une offre de transport alternative à la voiture individuelle ainsi que des attitudes parfois générationnelles expliquent ces difficultés. Par exemple, le co voiturage s’avère difficile ou impossible pour 59 % des 65 ans et plus contre 36 % des 15-24 ans. Pourtant, le co voiturage n’implique pas une condition physique minimale qui peut expliquer les différences d’attitudes envers la pratique du vélo constatées également en fonction de l’âge. Ainsi, les 61 % des plus âgés considèrent que se déplacer à vélo est difficile ou impossible contre 44 % des plus jeunes.