Le département des Hautes-Alpes prépare le maillage de son territoire en infrastructures de charges pour véhicules électriques et hybrides rechargeables. Les premières bornes devraient être installées cet automne pour atteindre 200 bornes de recharge à l’été 2016.
Le projet est porté par le Syndicat Mixte d’Electricité des Hautes-Alpes (SyME 05), qui rassemble quelques 169 communes du département et qui a récemment reçu la compétence des infrastructures de charge. Cette démarche s’inscrit au niveau national dans le cadre de la loi de programmation sur la transition énergétique.
Le 19 mars prochain, le Syndicat Mixte d’Electricité des Hautes-Alpes présentera son schéma directeur. Pour se faire, le syndicat a constitué un comité de pilotage le plus large possible, « Il s’agit de rassembler tous les acteurs qui le souhaitent », précise Stéphane Raizin, directeur général des services. On retrouve ainsi autour de la table les maires de nombreuses communes mais aussi l’ADEME, le conseil général et d’autres partenaires économiques.
Le Syndicat s’appuie, par ailleurs, sur la compétence de cabinets d’études : « il s’agit de bien prendre en considération la particularité de notre département qui double sa population l’hiver, (avec les stations de ski) mais aussi l’été. Nous devons par ailleurs tenir compte de la typographie trans frontalière (avec l’Italie). Les infrastructures doivent donc être dimensionnées à notre territoire », explique Stéphane Raiszin. Les bornes de charges devraient être installées dans les stations de ski, les vallées et sur les principaux axes routiers avec pour ambition de mailler le territoire : une borne tous les 25 kilomètres !
Cette démarche est originale et apporte «localement» des solutions qui ne viennent pas d’opérateurs nationaux. « Lorsque nous avons regardé dans quels secteurs les acteurs privés envisageaient d’installer des bornes de charges sur le territoire national, nous nous sommes aperçu que des corridors allaient voir le jour dans la vallée du Rhône mais qu’il restait une zone blanche entre Manosque et Grenoble, rien n’est prévu pour notre département, c’est pourquoi nous avons décidé de prendre les choses en main », explique Stéphane Raizin.
Ce projet nécessitera un investissement de 2 millions d’euros financé à hauteur de 50 % par l’ADEME et par les conseils régionaux et départementaux, nn projet d’envergure « qui ne devrait couter aucun euro aux communes » selon le syndicat.