La commission « Innovation 2030 » présidée par Anne Lauvergeon a remis, vendredi, son rapport à François Hollande. L’ancienne présidente d’Areva, a identifié sept thèmes prioritaires pour l’innovation, pour la France à l’horizon 2030.
« Notre propos va même au-delà de l’industrie, c’est-à-dire comment imaginer, comment créer, comment développer une France qui innove, une France qui va de l’avant », explique Info Anne Lauvergeon, pour qui « il faut faire des choix » afin d’éviter le « zapping ».
Les sept thèmes prioritaires de la Commission :
1 – Le stockage de l’énergie
Le développement des énergies renouvelables, pour la plupart intermittentes, l’optimisation de la production électrique et le développement de la portabilité nécessitent des innovations de rupture dans les systèmes de stockage. C’est un élément indispensable de la réussite de toute transition énergétique. La France présente de réels atouts grâce à de grandes et petites entreprises bien positionnées sur ce sujet et une recherche publique de qualité.
2 – Le recyclage des matières
La raréfaction et le renchérissement des métaux mais aussi la protection environnementale rendront indispensables le recyclage, en particulier des métaux rares (titane, cobalt, tungstène, platine…), qui sont présents dans les objets électroniques du quotidien. Leur faible quantité, la difficulté de les séparer des alliages, les rendements insuffisants…sont autant d’obstacles technologiques encore à surmonter. Il faut aussi organiser toute la chaîne du recyclage, de l’éco-conception des produits à l’adaptation de la fiscalité.
3 – La valorisation des richesses marines
La valorisation des métaux présents au fond de la mer et un dessalement moins énergivore de l’eau de mer apporteront des ressources indispensables à une population en croissance. La France dispose d’une des plus importantes zones exclusives d’exploitation marine ainsi
que d’entreprises et organismes de recherche très compétents sur ce sujet.
4 – Les protéines végétales et la chimie verte
De nouveaux produits alimentaires devront être concoctés à partir de protéines végétales pour répondre aux besoins de la croissance de la population mondiale que seul le secteur de l’élevage ne pourra satisfaire. Avec son agriculture, son industrie agroalimentaire et sa tradition d’innovation culinaire, la France possède un fort potentiel d’exportation. De même que notre richesse agricole servira à la mise au point de nouveaux biomatériaux et de biocarburants ultra performants et compétitifs, pour s’affranchir à long terme des matières premières d’origine pétrolière.
5 – La médecine individualisée
D’ici 15 ans, 1,2 milliard d’habitants auront plus de 60 ans dans le monde. Les seniors assureront la majorité des dépenses en France. Or, ils expriment des besoins spécifiques. Une économie nouvelle se développera répondant entre autres à la perte d’autonomie. Les seniors français plutôt technophiles, le système centralisé de santé, les compétences académiques, la présence de start-up innovantes d’intégrateurs et équipementiers de haut niveau sont autant d’atouts pour le développement de ce secteur en France.
6 – La « silver economy »
D’ici 15 ans, 1,2 milliard d’habitants auront plus de 60 ans dans le monde. Les seniors assureront la majorité des dépenses en France. Or, ils expriment des besoins spécifiques. Une économie nouvelle se développera répondant entre autres à la perte d’autonomie.
Les seniors français plutôt technophiles, le système centralisé de santé, les compétences académiques, la présence de start-up innovantes d’intégrateurs et équipementiers de haut niveau sont autant d’atouts pour le développement de ce secteur en France.
7 – Le «big data »
Le développement des énergies renouvelables, pour la plupart intermittentes, l’optimisation de la production électrique et le développement de la portabilité nécessitent des innovations de rupture dans les systèmes de stockage. C’est un élément indispensable de la réussite
de toute transition énergétique. La France présente de réels atouts grâce à de grandes et petites entreprises bien positionnées sur ce sujet et une recherche publique de qualité.
La démarche de la commission se veut « très complémentaire », selon Anne Lauvergeon, de la » la nouvelle France industrielle » proposée par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Le 2 décembre prochain seront lancés des concours d’innovation ouverts aux entreprises qui recevraient une « subvention d’amorçage » forfaitaire. Portant sur les sept thématiques arrêtées par la commission, ils seraient dotés de 300 millions d’euros, a-t-on indiqué à l’Elysée.