On connaissait le service d’autopartage classique, c’est en dire en boucle fermée (qui permet de prendre un véhicule dans des stations réservées exclusivement à ce service, de les utiliser et de les restituer dans ces mêmes stations), voici désormais l’autopartage en free-floating. Ce concept de libre-service intégral, sans stations ni réservation va être déployé à Strasbourg à partir du 20 mai prochain.
Dans l’autopartage en free-floating. il n’y a pas de station de départ ni d’arrivée, il n’y a pas de point de départ, donc pas de retour. Il n’y a plus non plus de notion de réservation. L’usager utilise l’application de son mobile pour géolocaliser en temps réel la voiture la plus proche, il la bloque et dispose de 15 minutes pour y accéder. La voiture s’ouvre grâce au smartphone ou au pass mobilité. L’usager peut rendre la voiture quand il le souhaite à la place qu’il veut, tant qu’elle se situe sur la voirie et dans le périmètre du centre-ville. Le stationnement est gratuit, compris dans le prix.
Ce nouveau service proposé par sera opérationnel dès le 20 mai dans la ville de Strasbourg. Citiz Alsace va déployer, d’ici au 1er juillet 2015, 30 voiture Smart ForFour en free-floating. Le tarif de location sera de 0,10 € et de 0,35 € au kilomètre.
Les autopartages deviennent complémentaires
La complémentarité entre les différents modes de déplacements se concrétise chaque jour un peu plus et dessine ainsi la carte de la mobilité des territoires de demain. Nous évoquions hier dans ce même blog la complémentarité entre le co voiturage et les transports en commun. La complémentarité va s’appliquer également sur le terrain de l’auropartage. A Strasbourg le nouveau système YEA viendra en complément du service d’autopartage en boucle déjà en place depuis 2001 (150 voitures Citiz disponibles en libre-service dans 80 stations).
Le free floating, représente-il une nouvelle manière de penser l’autopartage?
Ce nouveau concept promet une mobilité plus flexible et sans contrainte, que ce soit pour l’utilisateur qui peut trouver instantanément une voiture disponible à proximité où pour l’opérateur d’autopartage, puisqu’il n’y pas plus de dépense d’infrastructures.
Mais le free floating promet-il une mobilité propre? On s’était habitué ces dernières années à ce que l’autopartage promeuve la mobilité durable à l’image des systèmes électriques proposés par Bolloré et ses infrastructures de charges (comme Auto lib), les 30 voiture Smart ForFour en free-floating à Strasbourg rouleront à l’essence…
Si Strasbourg devient la première ville en France à utiliser le free floating, un démonstrateur avait déjà été conçu par la société VULGOG à Antibes, il y a 8 ans. VULGOG dont les systèmes sont déjà utilisés à Nice pour le service d’autopartage « Auto bleue », a également été choisi fin 2014 pour mettre en place une flotte de 250 véhicules en free-floating au Canada à Vancouver.