Routes connectées par ci, route 5e génération par là, en attendant les promesses de la route intelligente (pas avant une dizaine d’années), quelle perception les français ont-ils aujourd’hui de leurs équipements routiers? C’est l’objet de l’enquête réalisée par Opinionway pour le Syndicat des équipements de la route (SER), une étude qui montre que les usagers estiment urgent d’améliorer les infrastructures pour leur sécurité.
L’état des routes départementales et communales mis en cause
52% des Français estiment que l’état de certaines routes s’est dégradé au cours des dernières années. Plus précisément, 42% considèrent que la qualité des équipements des routes communales s’est dégradée, 35% en ce qui concerne les routes départementales, 26% les routes nationales et 13% les autoroutes.
Selon le sondage, ce sentiment «est particulièrement fort dans le Nord de la France » (48% des habitants du Nord-Ouest et 45% des habitants du Nord-Est indiquent que l’état des routes communales s’est dégradé) et dans les villes de 2000 à 19 999 habitants (46%).
Pour l’URF, « Ce sont donc les routes empruntées quotidiennement pour se déplacer à proximité du domicile qui semblent avoir le plus souffert d’un manque de rénovation aux yeux des Français ».
Le manque de signalétique et l’état des routes, principales sources d’inquiétude
76% considèrent la présence de travaux mal signalés et mal balisés modifiant les itinéraires ou réduisant les voies comme leur première source d’inquiétude sur les routes.
73% sont inquiets lorsqu’ils circulent sur une route étroite non rénovée contenant des nids de poule, 72% sur une route de montagne sans barrières et 69% sur une route insuffisamment signalée (manque de marquage au sol ou de panneaux).
L’étude précise « à titre de comparaison, une circulation très dense n’est source d’inquiétude que pour 63% des Français ».
Lorsqu’ils sont interrogé sur l’état des routes en villes les réponses varient peu : « 75% des Français place en tête de leurs sources d’inquiétude les travaux mal signalés et mal balisés et 71% la signalétique parfois insuffisante.
Quelles solutions pour quelle route ?
L’étude indique que 59% des français estiment que les pouvoirs publics ne font pas suffisamment d’efforts à l’heure actuelle pour assurer la présence et la lisibilité des dispositifs de signalisation sur les routes Pour l’URF, cette lutte contre l’insécurité sur les routes passe notamment par des investissements plus importants dans les équipements des routes.
Toujours selon cette étude, les Français identifient plusieurs moyens d’action : 88% plébiscitent la rénovation des routes, 87% la bonne lisibilité des panneaux et des marquages au sol et 84% la présence de glissières de sécurité là où elles sont nécessaires. Viennent ensuite l’amélioration des systèmes de sécurité implantés sur les véhicules (assistance au freinage, régulateur de vitesse, etc.) (81%), l’harmonisation des signalisations et dispositifs de sécurité dans toute l’Union Européenne (78%), la multiplication des applications d’information sur l’état des routes et du trafic en temps réel (68%) et enfin le développement des véhicules sans chauffeur qui peine davantage à convaincre (49%).
Voir le détail de l’étude sur le site de l’URF
Photo : photo du film La Route réalisé par Johnn Hillcoat,
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