Le stationnement est une composante à part entière de la politique de la mobilité urbaine, un chainon essentiel. Face à la limitation des places de stationnement sur la voie publique en ville, des offres alternatives se multiplient et la ville connectée pourrait changer en profondeur la manière de stationner.
Ré-écoutez la chronique du mobilimag sur le 107.7 de cette semaine « le stationnement est-il toujours possible »?
Quelle est la politique de stationnement des grandes villes? C’est à cette question que répond le Baromètre 2015 du stationnement, réalisé à l’initiative de la Fédération nationale des métiers du stationnement et de l’Association des maires de grandes villes de France. La 4e édition a été présentée à l’occasion des rencontres internationales du stationnement et de la mobilité qui se sont tenues les 17 et 18 juin dernier à Paris.
Quelle place pour le stationnement en ville ?
55% des élus considèrent que la priorité n’est pas d’accroitre l’offre de stationnement en centre-ville. (Ils étaient 78% il y a deux ans). « Les nouvelles équipes municipales sont très attentives à l’attractivité des centres-villes, de plus en plus concurrencés par les zones commerciales périphériques », détaille le baromètre.
Un intérêt pour les offres alternatives
Les élus s’intéressent aussi aux offres alternatives: auto partage (85 % vs 81 % en 2011), tarification combinée transports publics urbains et stationnement (95 % vs 88 % en 2011). La politique de tarification peut permettre aussi une plus forte rotation de véhicules. Ils sont aujourd’hui 79 % à utiliser la tarification comme un instrument parfois dissuasif de gestion des flux de circulation Par ailleurs, près de neuf élus sur dix jugent important, ou très important, la création de parcs relais en périphérie des villes (87%).
Les solutions numériques se multiplient
Les responsables de grandes villes se sont résolument convertis à l’électronique et aux solutions numériques. Les nouvelles technologies au service des politiques de stationnement sont plébiscitées. Près de sept élus sur dix ont des projets de mise en œuvre ou de développement de technologies de paiement sans contact. Dans la même proportion, ils souhaitent recourir aux applications de téléphonie mobile pour l’information des automobilistes sur les disponibilités de stationnement.
La verbalisation électronique se généralise. Plus de huit grandes villes sur dix l’ont déjà adopté et 70% des élus qui ne l’utilisent pas encore sont décidés à l’adopter prochainement.
Quelle place pour la voiture électrique?
Toujours selon ce baromètre, « le développement de l’électromobilité reste toujours prisonnier de ses paradoxes, et nombreux sont les élus qui s’interrogent sur la pertinence de cette solution alors il s’agit de réduire dans le même temps le nombre des véhicules en circulation en centre-ville. » Pourtant, 74% d’entre eux jugent que le développement à venir des véhicules électriques est important ou très important et qu’il convient de le prendre en compte. Dans les collectivités qui ne sont pas encore équipées de bornes de recharge, une forte proportion d’élus est prête à envisager la mise en place de bornes Le principe est simple : offrir au public la possibilité de se garer dans des parking privés (ceux des immeubles d’habitation ou ceux des entreprises) lorsque des places sont vacantes. de recharge (82 %).
Les nouveaux visages du stationnement digital
Et si les places de stationnements résidentiels, vides le jour, été utilisées par les visiteurs qui cherchent à se garer? Re-lire le post : c’est quoi le stationnement demain?