La question des mobilités occupe une place centrale pour comprendre les mutations en cours de notre société. Quels liens existent-ils entre les inégalités sociales et les inégalités de mobilité ou d’accès? C’est à cette question que tentent de répondre Jean-Pierre Orfeuil et Fabrice Ripoli, dans leur livre « Accès et mobilité, les nouvelles inégalités ».
« Le Grand Paris des transports doit aussi servir à abolir les frontières et permettre au dynamisme de certains territoires de profiter à tous. Le premier objectif est de mettre en place un réseau de transport qui abolisse les frontières – physiques mais aussi psychologiques- entre Paris et la petite couronne, c’est un enjeu d’égalité», déclarait le Premier ministre Manuel Valls, à l’issue du troisième comité interministériel sur le Grand Paris, le 15 octobre dernier, à Matignon.
La question des mobilités est au coeur des enjeux de demain et de notre quotidien. Elle diffère selon notre lieux d’habitation (territoire), nos obligations (travail), nos besoins (consommations, loisirs). Si les problématiques de l’accès aux ressources, de l’accès au territoire, de la mobilité subie, ou de la mobilité choisie, vous intéressent, je vous recommande vivement la lecture du livre « Accès et mobilité les nouvelles inégalités ».
Ce livre est le premier d’une collection proposée par le LABEX Futurs Urbains qui invite deux chercheurs issus de disciplines différentes à mettre en regard leurs points de vue.
Jean-Pierre Orfeuil et Fabrice Ripoll livrent dans cet ouvrage leurs analyses croisées sur les liens qu’ils font entre inégalités sociales et inégalités de mobilité ou d’accès. L’intérêt du livre est de mettre en regard deux points de vue différents sur la mobilité.
Le premier est celui le Jean Pierre Orfeuil, ingénieur, statisticien, urbaniste à l’Institut d’urbanisme de Paris et chercheur pionnier des études sur la mobilité. Il analyse les mobilités quotidiennes comme une pratique sociale, abordant la question par les capacités d’accès aux ressources et aux territoires, pour traiter ensuite des conséquences des difficultés de mobilité sur les inégalités sociales, à l’échelle des individus et des territoires.
Le second est celui de Fabrice Ripoll, maître de conférences en géographie à Paris-Est Créteil. Il propose un regard différent, plus critique, sur le concept même d’une mobilité qui est, selon lui, plus subie que choisie. Fabrice Ripoli plaide pour « une approche de la mobilité comme construction sociale, dresse un tableau des formes de contraintes inhérentes aux déplacements, et conclut sur les stratégies de résistance aux déplacements ».
Vous trouverez ici une analyse détaillé de l’ouvrage.