60% de la population mondiale se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80 % tandis que la population mondiale devrait accroître de trois milliards.
L’agriculture traditionnelle risque donc de ne pouvoir répondre à la demande alimentaire. Comment faire, alors, pour produire la nourriture nécessaire à une population mondiale toujours croissante ?
La réponse semble simple : « produire en quantité des produits alimentaires au sein de structures occupant une emprise au sol réduite ». C’est ce que l’on appelle les fermes verticales. Le concept de Vertical Farming n’est pas celui de l’expansion horizontale de l’agriculture, mais celui de son expansion verticale en s’interdisant le recours à la chimie destructrice des sols propre à l’agriculture traditionnelle pour lui substituer celle de l’agriculture hors sol.
Ce concept a été développé par l’écologiste Dickson Despommier dans les années 2000. Selon D. Despommier la forte augmentation de la population mondiale, concentrée dans les zones urbaines, provoquerait une pression sur les besoins alimentaires de tous les pays, tout en réduisant les terres cultivées au profit de l’expansion des zones urbaines.
Ces fermes présentent, pour leurs défenseurs, de nombreux avantages : création de nouvelles surfaces agricoles sans impact négatif sur l’environnement ; Réduction des filières de distribution et de stockage, grande consommatrices d’énergies fossiles ; Amélioration des rendements, notamment en protégeant les cultures des intempéries ; Réduction voire disparition de l’usage des insecticides, herbicides et autres fertilisants chimiques…
Mais elles posent aussi de nombreuses questions: les besoins énergétiques liés au chauffage ou à l’éclairage seront-ils assurés totalement par les sources d’énergie renouvelable ? Ce nouveau mode d’agriculture et ne risque-t-il pas de favoriser l’apparition de nouveaux parasites ? Les coûts de construction d’exploitation permettront-ils de proposer des produits au moindre cout pour tous ?
Les projets de fermes verticales sont nombreux :
Ici, Singapour qui abrite l’une des premières fermes verticales au monde Sky Greens.
La, FarmedHere, la ferme verticale de Chicago.
Ou encore ici, la Ferme Urbaine Lyonnaise, dans la métropole du Grand Lyon et qui sera opérationnelle en 2016.
Certains projets plus fous avec là, le projet de l’architecte français Vincent Callebaut : Libellule, une ferme métabolique pour AGRICULTURE URBAINE à New-York.
Arté consacre ce mardi trois documentaires sur les villes du futur, l’un est consacré aux fermes urbaines. La chaîne propose sur son site un jeu interactif Speed Farming 2050 de gestion d’une ferme verticale. Amusez-vous c’est ici.